- coin-de-feu
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• XIIe; lat. cuneus1 ♦ Instrument de forme prismatique (en bois, en métal) utilisé pour fendre des matériaux, serrer et assujettir certaines choses. ⇒ 2. cale, patarasse. Assujettir avec des coins (⇒ coinçage, coincement) . Ôter les coins. ⇒ décoincer. — Loc. fig. Enfoncer un coin dans, entre : dissocier, séparer, détruire l'unité de... « en enfonçant un nouveau coin entre les partis de la majorité » (Le Nouvel Observateur, 1987). En forme de coin (⇒ cunéiforme) .2 ♦ Morceau d'acier gravé en creux qui sert à frapper les monnaies et les médailles. ⇒ matrice. Monnaie à fleur de coin, aussi nette qu'à sa sortie de dessous le coin (par oppos. à monnaie fruste). — Poinçon de garantie.♢ Fig. ⇒ empreinte, 1. marque, sceau. Cela est frappé, est marqué à tel coin : on y reconnaît tel caractère, tel cachet. — Loc. Une réflexion marquée au coin du bon sens.3 ♦ Angle formé par l'intersection de deux lignes ou de deux plans. Figure géométrique à quatre coins (quadrilatère). Coin replié d'une feuille de papier. ⇒ corne. Coins de métal, de cuir qui garnissent les angles d'un livre. Manger sur le coin d'une table. — Les quatre coins d'une chambre, les quatre angles. ⇒ encoignure, renfoncement. Épousseter coins et recoins. Punir un enfant en le mettant au coin. Étagère, meuble de coin, de forme triangulaire. ⇒ encoignure, écoinçon. Retenir une place de coin, un coin fenêtre (dans un wagon). S'asseoir, se chauffer au coin de la cheminée, à l'angle de la cheminée. Par ext. Au coin du feu. Coin-de-feu : siège carré à dossier angulaire. Des coins-de-feu.♢ Le coin de la rue : l'endroit où deux rues se coupent. Le bistrot du coin. « Il juge souvent plus mal, plus faux que l'épicier du coin » (Sarraute). Loc. fam. On en rencontre à tous les coins de rue : c'est une chose banale.♢ Le coin d'un bois : l'endroit où une route coupe un bois. Loc. On n'aimerait pas le rencontrer au coin d'un bois : il a une allure inquiétante. — Par ext. Le coin de la bouche, des lèvres. ⇒ commissure. Le coin des yeux. Regarder, surveiller du coin de l'œil, à la dérobée. Regard en coin. Sourire en coin, ironique ou malveillant.♢ JEU DES QUATRE COINS, où les quatre joueurs qui occupent les angles d'un quadrilatère doivent changer de coin tandis qu'un cinquième joueur essaie d'occuper un coin libre. Jouer aux quatre coins.4 ♦ Petit espace; portion d'un espace. Chercher un coin tranquille pour pique-niquer. C'est un coin de Paris que je ne connais pas. Elle habite dans le coin. ⇒ secteur. Posséder, cultiver un coin de terre. Loc. Les quatre coins de... : tous les lieux possibles dans un endroit. Voyager aux quatre coins du monde, partout. Par ext. Apercevoir un coin de ciel bleu. En appos. Salle de séjour avec coin cuisine. Le coin des disques, du bricolage d'un grand magasin. — Endroit retiré, peu exposé à la vue ou peu fréquenté. ⇒ recoin. Mettez cela dans un coin. Se cacher dans un coin. Chercher qqch. dans tous les coins. Loc. Rester, vivre dans son coin, à l'écart des autres.♢ Fam. LE PETIT COIN : les toilettes. Aller au petit coin.5 ♦ Fig. Petite partie ou endroit reculé. Dans un coin de sa mémoire. Connaître une question dans les coins, parfaitement (cf. Sur le bout du doigt). — Rubrique (dans un journal). Le coin du médecin, du philatéliste, etc.6 ♦ Loc. fig. Blague dans le coin. — Tu m'en bouches un coin.⊗ HOM. Coing.
Encyclopédie Universelle. 2012.